LE DOMAINE SÉAILLES
Votre parcours…
• Racontez-nous l’histoire de votre domaine
Le domaine Séailles est familial depuis 1962, ne produisant que des armagnacs jusqu'en 2005. En 1998 le domaine est passé en Agriculture biologique certifiée, avec pour objectif de créer une gamme de vins en plus de l'Armagnac. Le domaine fait aujourd'hui 25 hectares.
• Être Vigneron a toujours été une vocation pour vous ?
Pas du tout ! Le fruit du hasard, de rencontres.... J'ai grandi en centre-ville... je me destinais à une carrière de responsable qualité, au détour d'un stage j'ai rencontré un Œnologue. Ce fut un virage dans mes études, j'ai donc fait mon Diplôme National d’Œnologie à Toulouse de 2003 à 2005.
Diplôme en poche j'ai travaillé sur différents domaines, jusqu'à rencontrer Jean LABERENNE en 2009. J’y ai été salarié pendant 6 ans avant de m'associer avec la famille Laberenne pour reprendre le domaine.
• Quelle est votre « philosophie » de culture ? Et pourquoi ?
La première des philosophies est le travail en agriculture biologique, cela change complètement la vision des choses, moins de solutions techniques donc plus de réflexion ! Et ce n'est pas parce que c'est bio que ça ne doit pas être bon, concernant le vin.
Il faut d'abord que ça soit bon, et c'est encore mieux si c'est bio ! »
• Si vous n’aviez pas été vigneron, quel métier auriez-vous exercé ?
J’aurai donc été Responsable qualité.
• Décrivez en quelques mots votre vin ?
Le domaine est atypique en Gascogne car nous avons 50 % de nos vignes qui sont des cépages rouges. Nos vins sont faits avec le minimum d'intrants œnologiques, avec des élevages assez long (6 mois à 36 mois), avec de jolies structures en bouche, de la concentration, et de la rondeur. »
Le présent…
• Quelles difficultés ou bonnes surprises avez-vous rencontrées cette année ?
Une année 2017 difficile d'un point de vue climatique... du gel au printemps... de la sécheresse au mois d'Août.... Bilan 50% de récolte en moins ! La bonne surprise est que le millésime est excellent, c'est encore plus frustrant vu notre perte de récolte !
• Quelle est votre « patte » de vigneron, votre différenciation ?
Je m'attache à un travail précis de dégustation lors de la récolte et des vinifications afin que l'extraction sur les rouges soit la plus "parfaite" possible, c'est à dire de ne pas avoir un vin trop dur et être dans l'obligation d'utiliser des produits œnologiques.
• Décrivez en trois mots votre région/votre appellation ?
La Gascogne est connue pour ses terroirs de blancs, mais la zone est tellement grande qu'il y a une myriade de petits terroirs... dont le nôtre : argilo calcaire, des pentes exposées au Sud et Sud-Ouest.... Avec une belle vue sur les Pyrénées... L’idéal pour les rouges sur le haut de coteaux, et pour les blancs en bas sur des sols plus profonds.
Ces dernières années…
• Quelle est la cuvée dont vous êtes le plus fier ? Ei si vous étiez restaurateur, quel accord proposeriez-vous ?
Orféo rouge, un 100% Cabernet Sauvignon en Gascogne avec un élevage de 36 mois dont 12 en barriques.
Un accord régional, forcément : un magret de canard du Gers bien-sûr !
L'avenir…
• Avez-vous envie de tenter de nouvelles choses ? Nouvelles techniques ? Assemblages ?
Il nous manque un haut de gamme en blanc sec, quelque chose d'assez riche, avec des cépages comme le petit manseng ou le sauvignon gris, autour d'une vinification ou d'un élevage avec de légères touches boisées…
Vos convictions…
• Pour vous, qu’est-ce qu’un grand vin ?
C'est un vin qui interpelle, qui transmet une émotion, une sensation de grand plaisir lors de sa dégustation, une bouteille que l'on termine trop rapidement !
• Quel vin du Sud-Ouest vous a donné vos plus belles émotions de dégustation ?
La cuvée la Tyre d'Alain Brumont à Madiran.
• Implantés dans le Gers, nous sommes tous supporters d'une équipe sportive, et vous, quelle est la vôtre ?
Originaire de Toulouse, le Stade Toulousain !
